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Libération
Trombinoscope

Au RN, la malédiction des «nouveaux visages» aux élections

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A chaque scrutin, le parti d’extrême droite vend aux médias des «ralliements» de personnalités de la «société civile». Lesquelles, une fois en politique, sont vite mises de côté ou oubliées car jugées infréquentables, farfelues ou incapables.
Le président du RN et tête de liste aux Européennes, Jordan Bardella, avec sa numéro 2, Malika Sorel, lors d'un meeting à Paris le 26 mars. (Alain Jocard/AFP)
publié le 8 avril 2024 à 7h34

A force, cela ressemble à une grande malchance, voire à une fatalité. A chaque «nouveau visage» présenté par le Rassemblement national pour l’accompagner dans une élection, on se rend compte, quelques jours ou semaines plus tard, que la personne n’est pas tout à fait ce que les cadres du parti d’extrême droite avaient vendu. Voyez Matthieu Valet : flic star des plateaux télés des chaînes d’infos qui vient de faire son coming-out frontiste. Bardella a tout de suite félicité cet «homme de terrain dans une France en proie à l’ensauvagement, chef adjoint de la Bac Nord du Val-de-Marne»... La tête de liste RN a oublié de rappeler quelques états de services de son nouveau poulain : en novembre, le Canard enchaîné révélait qu‘il est sous le coup d’une enquête du service de déontologie de la police, soupçonné de s’être sucré avec des bons d’achats de la SNCF réservés à des collègues, pour un petit millier d’euros qu’il a remboursé une fois pris la main dans le sac.

Exemple un peu plus tôt avec Malika Sorel, catapultée numéro 2 de la liste de Jordan Bardella aux élections européennes. Qualifiée par le président du RN de «grande intellectuelle» qui a «servi la République», cette «personnalité» issue de la droite républicaine, peu connue, a été tout de suite été présen