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Extrême droite

Au RN, le soutien sans faille de Marine Le Pen et Jordan Bardella à Israël suscite le malaise

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Plusieurs collaborateurs se demandent si le Rassemblement national, en cherchant à faire oublier son histoire antisémite par un soutien inconditionnel au gouvernement de Benyamin Nétanyahou, ne risque pas de s’entacher des crimes commis à Gaza.
Marine Le Pen à l'Assemblée nationale, le 20 mai 2025. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 19 juillet 2025 à 11h51

Il aura fallu près de 60 000 morts, dont une majorité de civils, pour que Marine Le Pen se décide à trouver «pas acceptables» certaines frappes israéliennes sur la population de Gaza. A la suite du bombardement sur la seule église catholique de l’enclave, qui a fait trois morts et plusieurs blessés, jeudi 17 juillet, la cheffe de file des députés d’extrême droite a émis une timide protestation en direction du régime hébreu, qu’elle défend sans nuance depuis bientôt deux ans. «Les raids israéliens qui ont touché l’église de la Sainte-Famille ne sont pas acceptables, écrit-elle sur X. Dans la lutte légitime que mène Israël dans l’éradication des islamistes du Hamas, la population civile ainsi que les minorités religieuses chrétiennes doivent être protégées à la lumière du droit international. Porter cette voix est le rôle de la France.»

La prise de risque est certes limitée : sitôt le bombardement connu, l’armée israélienne elle-même a exprimé sa «profonde tristesse», tandis que Benyamin Nétanyah