Et Zemmour se fit politicien. Après avoir sécurisé lundi sa base la plus identitaire et radicale en lui promettant un «ministère de la Remigration», l’ancien chroniqueur télé condamné pour incitation à la haine raciale a pris soin, ce dimanche au Trocadéro, pour son dernier grand meeting de campagne, de gommer de son discours les gros mots qui auraient pu heurter l’immense majorité des électeurs de droite qu’il espère encore séduire. Dans son allocution d’une heure, la théorie raciste du «grand remplacement», dont il a pourtant fait la pierre angulaire de son programme, n’est pas prononcée telle quelle, seulement esquissée, pas plus que le terme de «remigration», sorti du chapeau la semaine dernière. En politique déjà roué, il laisse les 17 orateurs qui l’ont précédé – presque toute son équipe, jusqu’à son community manager, Samuel Lafont – se charger du sale boulot, c’est-à-dire ressasser les sempiternels refrains de l’extrême droite qui plaisent à sa base. Marion Maréchal par exemple : «La partition territoriale a commencé. Combien de temp
Meeting
Au Trocadéro, Zemmour drague les droites et laisse scander «Macron assassin»
Article réservé aux abonnés
Le Pen-Zemmour : la course de Front à la Présidentielledossier
Dossiers liés
Lors du meeting d'Eric Zemmour, dimanche à Paris. (Stéphane Lagoutte/Libération)
publié le 27 mars 2022 à 21h53
Dans la même rubrique