Soudain, les applaudissements s’évanouissent pour laisser place aux bâillements. Marion Maréchal est sur scène, et l’auditoire (4 000 personnes) se souvient d’un coup que l’ex-députée du Vaucluse n’est pas une flèche en discours. On est à la soirée annuelle du «grand débat» de Valeurs actuelles, l’hebdo de la droite et de l’extrême droite identitaires, dans une salle de spectacle, Porte de Versailles à Paris. Pour la forme, les invités (politiques) vont de la majorité à l’extrême droite la plus radicale : Marlène Schiappa, Eric Ciotti, Valérie Pécresse, Eric Zemmour, Jordan Bardella, et donc Marion Maréchal. Dans le public : beaucoup de monde dont des gens comme Baptiste Marchais, un youtubeur FAF (pour la France aux Français), Aurélien Verhassel un militant d’ultradroite, quelques réacs has been : Pierre-Jean Chalençon ou Paul-Marie Coûteaux. L’humoriste Gaspard Proust a fait un stand-up. Il affirme être «le seul à avoir respecté le dress code» : en tenue de tyrolien autrichien. Pour le reste, le cachetonné joue l’anar de droite impertinent : ça sonne faux.
Marion Maréchal, qui a eu le flair de revenir en politique il y a peu après une retraite de cinq ans, à la