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Avant la présidentielle, le pari radical de gauche

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Du PS à EE-LV en passant par LFI, la notion de «radicalité» sera l’un des marqueurs de la campagne pour 2022. Si sa définition varie d’un parti à l’autre, cette idée permet de capter le mécontentement des électeurs tout en nourrissant l’espoir d’un changement.
Clémentine Autain, Olivier Faure et Yannick Jadot, lors de l'université d'été du PS en août, à Blois. (Marc Chaumeil/Libération)
publié le 2 mars 2021 à 6h25

Comme un réflexe étudiant qui revient. Interrogés sur la radicalité, les responsables politiques de toutes les gauches préviennent : avant toute chose, il faut définir le terme du sujet. On retiendra la définition de l’historien Jean-Numa Ducange, spécialiste des gauches françaises et du marxisme : «La radicalité, en politique, renvoie à la volonté de rompre avec l’ordre existant.» Si les politiques sont si studieux, c’est qu’elle charrie un imaginaire potentiellement affolant. «Je suis prudent car il y a des gens pour qui ça veut dire violent», affirme Alexis Braud, écolo, proche de Yannick Jadot.

Pourtant, lorsqu’ils laissent libre cours à leur pensée, le mot revient souvent. A gauche, tous ou presque ont le sentiment que le sujet va être un enjeu de la présidentielle. La une de Libération ce week-end en forme d’alerte sur ces électeurs de gauche qui n’arbitreront pas une nouvelle finale Macron-Le Pen s’inscrit dans ce moment. «Il y a une demande de radicalité aujourd’hui, il faut la comprendre et l’accompagner, analyse le premier adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire. Aucun projet de gauche qui ne serait radical ne pourrait gagner en 2022.» L’écolo David Belliard, un autre élu parisien, analyse : «Il y a une demande de changement de système.