Ce dimanche 10 mars, Marion Maréchal et Eric Zemmour débiteront leurs habituelles insanités sur la scène du Palais des sports de Paris. Dans les sondages, comme dans la vie, Reconquête semble condamné au sur-place : un peu moins de deux ans plus tôt, en décembre 2022, c’est dans cette même salle du XVe arrondissement que le parti avait soufflé sa première bougie. Avant cela, l’ancien polémiste y avait clos sa campagne présidentielle, quelques jours avant de rassembler 7,07 % des voix.
Deux hivers plus tard, les enquêtes d’opinion font stagner le mouvement d’extrême droite autour du même score, parfois plus, parfois moins, et la campagne européenne de la petite-fille de Jean-Marie Le Pen ressemble à une dernière chance. Celle qui tranchera la question qu’assez peu de monde se pose : les zemmouristes ne sont-ils qu’un groupuscule radical de plus, ou s’inscriront-ils dans la durée au sein le paysage politique, en réussissant l’exploit, inédit dans sa courte vie, de faire élire quelqu’un ? Et de faire exister, pour la première fois en cinq décennies,