Politesse oblige, entre les murs du Medef, on ne s’escarmouche qu’avec le sourire. Démonstration faite jeudi 18 avril par les têtes de liste aux élections européennes, invitées par le syndicat patronal à venir exposer leurs idées devant un parterre de chefs d’entreprise. Un grand oral courtois, malgré les divergences programmatiques des différents candidats. Le président du syndicat, Patrick Martin, a introduit l’échange avec une conviction : «A l’heure où monte une petite musique eurosceptique, la parole du Medef est sans ambiguïté, nous avons besoin d’Europe.» Et le patron des patrons de dérouler rapidement, face aux candidats, la trentaine de propositions concoctées par l’organisation, après des échanges avec des chefs d’entreprise. Au menu : un «choc de simplification», pour réduire drastiquement les normes, la création d’un fonds souverain pour l’investissement, ou d’un «Buy European Act» censé favoriser le <