Le député de Paris Aymeric Caron (apparenté LFI) a annoncé ce jeudi 23 mai sur le réseau social X la fermeture provisoire de sa permanence, dégradée dans la nuit de mercredi à jeudi, selon lui pour la septième fois depuis le mois d’octobre. La porte vitrée du local a été brisée et le rideau de fer abîmé, selon des photographies postées sur X. Aymeric Caron, qui dénonce une intensification des intimidations à son encontre, a indiqué son intention de déposer une plainte dans la journée.
Pour lui, la source de ce «harcèlement» se trouve dans son engagement contre «le génocide en cours à Gaza». Il décrit des agressions verbales, du harcèlement par téléphone et sur les réseaux sociaux, ainsi que des menaces contre lui et sa famille. «C’est devenu mon quotidien», a-t-il dit en dénonçant le «silence incroyable» des élus. «J’attends une condamnation ferme de ces agissements de la part de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet», a-t-il pointé sur X.
Chez Pol
Un appel relayé sur le réseau social par Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée, demandant «combien de dégradations sur la permanence de mon collègue Aymeric Caron pour que vous daigniez réagir et condamner clairement».
Plus tard dans la journée, Yaël Braun-Pivet a répondu sur X : «Je condamnerai toujours ces violences, l’Assemblée nationale est aux côtés de chaque député.» Elle a fait état de «quatre courriers» envoyés depuis octobre à Aymeric Caron pour lui «assurer (son) soutien», avec transmission au préfet de police, a précisé son entourage à l’AFP. D’autres élus ont apporté leur soutien à Aymeric Caron, comme la députée Renaissance Violette Spillebout ou les députés Manuel Bompard et François Ruffin (LFI).