Menu
Libération
Harcèlement

Aymeric Caron ferme provisoirement sa permanence après des dégradations

Le député décrit des agressions verbales, du harcèlement par téléphone et sur les réseaux sociaux, ainsi que des menaces contre lui et sa famille.
Pour Aymeric Caron, la source de ce «harcèlement» se trouve dans son engagement contre «le génocide en cours à Gaza». (Dimitar Dilkoff/AFP)
publié le 23 mai 2024 à 20h40

Le député de Paris Aymeric Caron (apparenté LFI) a annoncé ce jeudi 23 mai sur le réseau social X la fermeture provisoire de sa permanence, dégradée dans la nuit de mercredi à jeudi, selon lui pour la septième fois depuis le mois d’octobre. La porte vitrée du local a été brisée et le rideau de fer abîmé, selon des photographies postées sur X. Aymeric Caron, qui dénonce une intensification des intimidations à son encontre, a indiqué son intention de déposer une plainte dans la journée.

Pour lui, la source de ce «harcèlement» se trouve dans son engagement contre «le génocide en cours à Gaza». Il décrit des agressions verbales, du harcèlement par téléphone et sur les réseaux sociaux, ainsi que des menaces contre lui et sa famille. «C’est devenu mon quotidien», a-t-il dit en dénonçant le «silence incroyable» des élus. «J’attends une condamnation ferme de ces agissements de la part de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet», a-t-il pointé sur X.

Un appel relayé sur le réseau social par Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée, demandant «combien de dégradations sur la permanence de mon collègue Aymeric Caron pour que vous daigniez réagir et condamner clairement».

Plus tard dans la journée, Yaël Braun-Pivet a répondu sur X : «Je condamnerai toujours ces violences, l’Assemblée nationale est aux côtés de chaque député.» Elle a fait état de «quatre courriers» envoyés depuis octobre à Aymeric Caron pour lui «assurer (son) soutien», avec transmission au préfet de police, a précisé son entourage à l’AFP. D’autres élus ont apporté leur soutien à Aymeric Caron, comme la députée Renaissance Violette Spillebout ou les députés Manuel Bompard et François Ruffin (LFI).