Pas d’ennemis à droite ! Réunis mardi matin au siège de Les Républicains (LR), les candidats à l’investiture présidentielle du parti en ont fait la promesse : concurrents aujourd’hui, ils seront unis demains. Y manquer, disent-ils, serait s’éliminer d’avance de la course à l’Elysée. «Il n’y aura pas de petites phrases, jurait la veille Xavier Bertrand, lors d’une réunion publique dans l’Essonne. En revanche, je vais m’occuper de monsieur Macron.»
Puisque la primaire sera sage, l’enjeu serait là pour chacun des principaux candidats : dire, mieux que les autres, en quoi il s’oppose au chef de l’Etat. Une manière de s’attaquer à celui-ci, mais aussi de se différencier sans le dire de ses concurrents : le contre-pied systématique de Bertrand n’est pas la sérénade de Valérie Pécresse aux macronistes repentis, ni la leçon de «respect» du doyen Michel Barnier. Lequel de ces anti-macronismes convaincra les adhérents de LR, invités à choisir leur candidat début décembre ?
Xavier Bertrand, l’antagoniste
A Saint-Quentin, mi-septembre, son discours a duré environ 18 minutes. A Saint-Denis, deux semaines plus tard, un peu moins de 16. Comparé à beaucoup de ses concurrents, Xavier Bertrand parle bref : atout auprès des chaînes d’information et, croit-on, avantageux contraste avec un Macron à la prolixité proverbiale. Il s’agit