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Libération
Déception, réaction

«Bien sûr», il y aura un bulletin Hidalgo en avril, assure Patrick Kanner

Gauche 2022 : le grand embouteillagedossier
Directeur adjoint de la campagne présidentielle socialiste, le sénateur du Nord «espère» que les élus socialistes ne vont pas déserter après la gifle de la Primaire populaire: Anne Hidalgo est arrivée en cinquième position.
Le programme continue pour Anne Hidalgo, avec des déplacements à Alfortville et Lille cette semaine. "J’espère que tout le monde comprendra que c’est la candidature la plus sérieuse et la plus solide», argument son directeur adjoint de campagne. (Théo Combes/Libération)
publié le 31 janvier 2022 à 8h20

Dans le genre «c’est une évidence», Patrick Kanner se pose là. «La vraie question qui nous est posée, c’est comment on sort d’une situation qui est aujourd’hui plus complexe encore qu’il y a quelques semaines, a professé lundi matin le directeur adjoint de la campagne présidentielle d’Anne Hidalgo au lendemain de la Primaire populaire et de la victoire – attendue – de Christiane Taubira. Nous avons une candidature de plus. Peut-être sera-t-elle une candidature de trop…»

Dimanche, la candidate socialiste est arrivée cinquième sur huit candidats, derrière l’eurodéputé Pierre Larrouturou, très loin derrière Taubira, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon. De quoi alimenter les spéculations sur la suite de son aventure présidentielle, les sondages continuant à naviguer sous la ligne d’eau des 5 %. Il y aura donc «bien sûr» un bulletin Hidalgo au premier tour de la présidentielle, assure un Kanner sûr de son fait sur France Info. «Le programme continue. J’espère que tout le monde comprendra que c’est la candidature la plus sérieuse et la plus solide.»

Mais Anne Hidalgo décrochera-t-elle son téléphone quand Christiane Taubira l’appellera pour parler d’union de la gauche ? «Probablement mais pour dire non, explique le président des sénateur socialistes. Chacun pense avoir la solution pour le rassemblement, nous aussi bien sûr. Nous avons 70 jours de campagne, il faut avancer sur notre projet» socialiste.

On lui demande alors s’il a peur des défections, de transfuges socialistes rejoignant la campagne Taubira. «J’espère que non, ce sont quand même des élus qui l’ont été parce qu’ils étaient soutenus par leur parti», notamment le maire de Marseille, Benoît Payan. Dans la Provence, l’édile choisit de se détourner de toute l’agitation présidentielle, assurant que seul son mandat municipal compte désormais. Plus question de parrainer la candidate choisie par la Primaire populaire : «Ça ne m’intéresse pas. J’ai beaucoup de travail ici.»