Une situation complexe : les dirigeants de gauche ressemblent à une très grande majorité des citoyens, ils ne veulent pas d’une autre finale entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Une nouvelle élimination de la gauche au premier tour de la présidentielle serait dramatique et elle ne serait pas certaine de s’en relever. Les différentes figures rouges, roses ou vertes en sont bien conscientes et parlent toutes de rassemblement. Les différences sur le fond ? Pas question de planquer sous le tapis les divergences sur l’Europe ou l’économie, mais elles ne sont pas insurmontables pour autant. Le hic : chaque couleur se voit porter le drapeau. Le temps presse. La présidentielle arrive vite − treize mois − et une dynamique ne se fait pas d’un coup de baguette magique. Une autre réalité : même rassemblée, la gauche n’est pas certaine de rafler une mise alors divisée... Cette semaine, un phénomène rare s’est produit : une alliance, dans le nord du pays, qui regroupe Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), le Parti socialiste (PS), le Parti communiste (PCF) et La France insoumise (LFI). Fin juin, l’écologiste Karima Delli tentera de détrôner la droite de Xavier Bertrand, installée en 2015 dans un hôtel de région que la gauche avait occupé sans discontinuer depuis 1974. Preuve que (parfois) l’union est possible à l’échelon local. Mais alors, pourquoi ça bloque ?
Régionales : le premier test
Les prochaines élections locales (13 et 20 juin) auraient pu préfigurer l’union présidentielle. Une première étape, plus simple : p