Quartier de la Part-Dieu, le 15 mai. Au vingt et unième étage d’une tour du centre d’affaires de Lyon, la baie vitrée offre une vue à 180 degrés sur la métropole. Une brochette de patrons en costume se mêle à une assemblée de geeks aux tee-shirts siglés d’un logo violet. C’est celui de l’entreprise française Sanofi, poids lourd mondial de l’industrie biopharmaceutique et premier employeur privé de la région lyonnaise, avec plus de 5 000 salariés répartis sur cinq sites. Le pince-fesses du jour est consacré à l’inauguration du dernier, dédié à la recherche et au développement numérique. Au micro, les orateurs se pâment pour l’intelligence artificielle et la start-up nation.
A son tour, le président Les Ecologistes de la métropole, Bruno Bernard, livre un discours convenu. «Je crois profondément à cette alliance entre innovation et responsabilité environnementale. Ce n’est qu’en réconciliant ces deux exigences que nous parviendrons à construire un modèle durable, juste et porteur d’avenir.» Reparti sans s’éterniser au buffet, l’homme politique glisse : «Contrairement à ce que disent certains, l’implantation des entreprises à Lyon va plutôt bien.» Le tacle vise son opposition de droite, qui se gargarisait mi-avril des propos du directeur général de Safran, Olivier Andriès, devant