L’épineuse condition budgétaire du pays aura au moins eu l’avantage de pousser le Rassemblement national (RN) à sortir du bois et à préciser un peu sa doctrine écologique. Celle-ci a le mérite de s’énoncer facilement : en dehors du soutien à l’énergie nucléaire, vantée comme décarbonée, le parti d’extrême droite s’oppose à toute initiative ayant le tort de prendre en compte l’urgence du dérèglement climatique, et mène une impitoyable guerre à la transition énergétique. Terminées, les formules floues. Alors que l’examen du premier article du projet de loi de finances a débuté en séance, mardi 22 octobre à l’Assemblée, chaque groupe va être contraint de se positionner clairement sur les décisions du gouvernement Barnier en matière d’écologie.
Tout à sa volonté de passer pour crédible sur le terrain des finances publiques, le groupe parlementaire de Marine Le Pen a donc présenté, la semaine dernière, un contre-budget chiffré dans lequel les économies réalisées sur le dos des enjeux climatiques atteignent, selon nos calculs, un peu moins de 10 milliards d’euros… qui s’ajoutent aux rabots déjà prévus p