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Libération
Reportage

«Ce pays est à nous, nous l’avons créé !» : à Montpellier, Mélenchon oppose sa «nouvelle France» à celle du RN

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Elections législatives 2024dossier
Englué dans des accusations d’antisémitisme et après avoir mentionné son «intention de gouverner», créant du tumulte au sein du Nouveau Front populaire, l’insoumis a testé sa popularité lors d’un meeting dans les quartiers populaires de la préfecture de l’Hérault.
Jean-Luc Melenchon à Montpellier, ce dimanche 23 juin. (Sylvain Thomas/AFP)
par Solange de Fréminville, correspondance à Montpellier
publié le 23 juin 2024 à 20h58

Le racisme, c’est le Rassemblement national. La France métissée, mélangée, «c’est nous». Loin du tumulte parisien depuis qu’il a relancé le sujet, la veille sur France 5, de son «intention de gouverner», Jean-Luc Mélenchon était ce dimanche 23 juin en meeting du Nouveau Front populaire à Montpellier, en soutien aux candidats La France insoumise dans l’Hérault, dont trois étaient présents : Nathalie Oziol, Sylvain Carrière, Magali Crozier et Nadia Belaouni. Sur l’esplanade de Celleneuve, toute proche des grands quartiers populaires du Petit Bard et de la Paillade, se pressent plus de mille personnes. Très acclamé à son arrivée, l’ex-candidat à l’élection présidentielle ne cache pas sa joie de se voir encore populaire quand certaines enquêtes d’opinion font état de la mauvaise image qu’il peut avoir. «Je ne renoncerai jamais à l’honneur d’être une cible», lance-t-il, bravache.

«Vous êtes tous suspects pour ces gens-là»

L’ennemi, martèle le triple candidat à la présidentielle, c’est le président du RN, Jordan Bardella, qui juge que les auteurs des «révoltes» qui ont suivi la mort de Nahel en juin 2023, sont «les étrangers et les personnes d’origine étrangère». C’est le RN, dont de nombreux candidats postent ou relaient des publications xénophobes, complotistes ou antisémites,