Censurera ? Censurera pas ? Pour prendre une décision qui ne devrait pas avoir d’incidence sur le sort de François Bayrou, le Rassemblement national (RN) se donne encore quarante-huit heures. Prévue à 15 heures ce lundi 3 février, la réunion du groupe d’extrême droite a été reportée à mercredi, soit quelques heures avant l’examen de la motion de censure que doit déposer une partie de la gauche et que le Parti socialiste a décidé de ne pas voter, assurant ainsi mécaniquement la survie de l’actuel gouvernement. Alors qu’elle était au centre du jeu au moment de la chute de Michel Barnier en décembre, Marine Le Pen se trouve cette fois reléguée en périphérie des débats. Loin d’être décisif, son avis devrait en revanche éclaircir un peu la lanterne de ceux qui ne comprennent rien à la stratégie du premier groupe d’opposition, qui se borne à juger «mauvais» le budget présenté.

Ces dernières semaines, la direction du RN s’est, en effet, montrée particulièrement flottante sur le sujet de la