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Sur un fil

Censurera, censurera pas ? Le RN continue de cacher son jeu

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Alors qu’une première motion de censure contre Michel Barnier pourrait être examinée dès mercredi 4 décembre, le parti d’extrême droite entretient le mystère.
Marine Le Pen, à Paris le 26 novembre 2024. (Anne-Christine Poujoulat/AFP)
publié le 27 novembre 2024 à 18h18

Une tribune de Marine Le Pen dans le Figaro, mardi, et une conférence de presse du député RN Jean-Philippe Tanguy, mercredi à l’Assemblée, tout ça pour marteler le même message : il n’existe pas de risque de shutdown en France en cas de censure du budget. Comprenez : nous songeons très fort à voter l’une des motions de censure qui seront déposées dans les prochaines semaines, mais nous refusons de passer pour des irresponsables prêts à plonger la France dans l’instabilité budgétaire. Car la procédure appelée shutdown aux Etats-Unis, qui gèle le versement des salaires des fonctionnaires et plus généralement les finances de l’Etat en cas de blocage du budget au Congrès, n’a aucune chance de trouver sa réplique en France, promettent en chœur la patronne des députés du Rassemblement national et son lieutenant Tanguy, qui hurlent au chantage gouvernemental.

«On ne joue pas à pile ou face avec l’avenir du pays»

«Nous sommes collectivement très choqués de la façon dont une fois encore le gouvernement Barnier utilise l’autorité et la confiance naturelle que les Français peuvent avoir dans la continuité de l’Etat pour agiter un éternel scénario peur, un sentiment de panique pour se défausser de leurs propres responsabilités et, il faut bien le dire, diffuser de véritables mensonges d’Etat»