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Récit

«C’est bon pour nous ou c’est pas bon pour nous ?» : sur la censure, le grand pari de Marine Le Pen

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En décidant de faire tomber Michel Barnier, la présidente des députés RN se juge fidèle à la base du parti. Mais elle a elle-même reconnu ne pas maîtriser les conséquences du geste pour sa formation.
Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale lundi 2 décembre 2024. (Denis Allard/Libération)
publié le 4 décembre 2024 à 17h17
(mis à jour le 4 décembre 2024 à 21h10)

Marine Le Pen fait un pari dont elle n’a pas choisi les termes. En décidant de voter la motion de censure de la gauche, ce mercredi 4 décembre, la patronne des députés du Rassemblement national (RN) veut croire que faire tomber un gouvernement de droite vaut mieux que lui avoir fait courber l’échine. Le choix n’était pas évident, le navire tangue. Invitée au 20 heures de TF1, l’intéressée l’a reconnu : «Il n’y avait pas d’autre solution que cette solution et encore une fois je le regrette.» Certes, prétend-elle, elle n’a pas de «vertige». «Je ne considère pas que ce soit une victoire», s’empresse-t-elle d’ajouter, comme consciente de l’épineuse situation dans laquelle elle s’est fourrée.

Il faut garder le cap et se répéter que tout va bien se passer. «Tous les jours, on ouvre la presse qui prédit l’enfer mais on voit qu’on passera probablement du cataclysme à la piqûre de moustique», assure le député RN du Gard Nicolas Meizonnet. Le chaos, c’est les autres. Heureuse coïncidence, le CAC 40 ne remonte-t-il pas ? «Le précipité doit tomber, je comprends qu’il y ait des inquiétudes mais vous allez voir que la semaine prochaine tout va rentrer dans l’ordre.