Si Die est un présage, le peuple de gauche aura envie d’y croire. Dominée par les massifs rocheux du Vercors, la sous-préfecture de la Drôme apparaît avant les législatives comme le signe de l’espérance. Aux élections européennes du 9 juin, cette commune rurale de 5 000 habitants a voté à 60 % pour la gauche. Hissant, dans le trio de tête, les listes des écologistes (19 % des suffrages), des insoumis (18,7 %) et des socialistes (18,1 %). Et reléguant le Rassemblement national à la quatrième place, avec un score moitié moins important que la moyenne nationale (15 %). «Ce vote Bardella est loin d’être résiduel, il a même augmenté de 5 points par rapport à 2019. Donc on ne va pas se mentir, ça secoue forcément», s’épanche Nathalie Guéno, 56 ans, rencontrée sur la terrasse de chez Annie, bistrot d’habitués niché dans une ruelle du centre-ville. «D’un autre côté, presque deux tiers des votants ont choisi un parti de gauche et j’y vois un symbole rassurant, un élan d’optimisme. Ce n’est pas du tout l’heure d’une quelconque résignation !»
Conseillère municipale, Nathalie Guéno fait partie de la coalition écologique «divers gauche» à la tête de la