«Je dis aux Français, n’ayez pas peur, allez voter.» Emmanuel Macron a partagé sa confiance et sa détermination à l’abord de la campagne express pour les élections législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet. «J’y vais pour gagner !» assure-t-il au Figaro Magazine, dans un article publié ce mardi 11 juin.
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Le chef de l’Etat y justifie son choix de dissoudre l’Assemblée, évoquant le score du RN aux élections européennes et les fréquents désordres qui agitent l’hémicycle : «C’est l’esprit de nos institutions : j’ai entendu le peuple français. L’heure est à la clarification. La dissolution, c’est […] un geste de grande confiance envers les Français. J’ai créé une élection intermédiaire pour clarifier la situation.» «Cette décision s’imposait […] c’était la bonne décision dans l’intérêt du pays», poursuit-il, sûr que la majorité peut en sortir raffermie, «en s’élargissant et en clarifiant sa ligne».
«Une nouvelle ère»
Un pari risqué, qui peut mener le Rassemblement national à Matignon. Mais le chef de l’Etat ne l’entend pas de cette oreille. Même s’il reconnaît qu’«on ne peut pas faire comme s’il ne s’était rien passé», il estime, concernant le résultat du RN aux européennes, que «ce n’est pas un vote d’adhésion, il n’y avait pas de programme !»
Surtout, Emmanuel Macron se pose en chef de file de son camp et assure ses troupes de son soutien actif pour cette nouvelle campagne électorale. «La politique, c’est une dynamique. Je n’ai jamais cru aux sondages, plastronne-t-il. La décision que j’ai prise ouvre une nouvelle ère. Une nouvelle campagne commence et il ne faut pas regarder les scores par circonscription à l’aune de ceux des européennes.» Assurant qu’il s’engagera «à la place qui est la sienne». Prêt à débattre avec Marine Le Pen, il dit aussi «tendre la main à tous ceux qui sont prêts à venir gouverner et à travailler à une synthèse dans le sens d’une radicalité ambitieuse». Le chef de l’Etat précisera sa pensée lors d’une conférence de presse, mercredi en milieu de journée.