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Reportage

«Chère Anne, cher François»: Hidalgo et Hollande en duo dysfonctionnel à Limoges

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Election Présidentielle 2022dossier
La candidate socialiste, au plancher dans les sondages, et l’ancien président de la République, qui promet de «prendre part à la reconstruction» de la gauche, se sont retrouvés pour la première fois sur la scène du palais des expositions de Limoges ce mardi.
Aux côtés de François Hollande, Anne Hidalgo lors de son meeting à Limoges mardi. (Pascal Lachenaud/AFP)
publié le 22 mars 2022 à 22h34

«Chère Anne, cher François.» Quelques minutes avant d’entendre ces mots, nous ne connaissions pas Jean-Paul Leblois, président du conseil départemental de la Haute-Vienne. On se souviendra maintenant qu’il a été le premier, sur la scène du palais des expositions de Limoges, à accoler les noms de la candidate socialiste et de l’ancien président de la République, concrétisant ainsi leur présence conjointe à un meeting. Un évènement de campagne : jusqu’à celui-ci, François Hollande était absent. «Qu’aurait-on dit si je m’étais tu ? interroge-t-il un instant plus tard, accoudé au pupitre comme au zinc d’un bar. Je sais ce que je dois au PS, à ma famille politique. Je suis là parce que je suis socialiste. Anne a du courage, de l’ambition pour tous, elle a donc mon soutien.»

Mais ce mardi soir, François Hollande veut surtout parler de la guerre en Ukraine. Ou plutôt, parler de l’Ukraine pour parler de la France. De la France et de l’Union européenne, plus que jamais nécessaire, de la France et de la menace du non alignement, «l’isolement conjugué à l’inaction», de la France et de la sortie du nucléaire, un promesse dangereuse, de la France et de la dette, qu’il va falloir rembourser. L’ancien président déroule son programme pour l’éducation, la santé, la transition énergétique. On croirait entendre un candidat, jusqu’à ce que le réel ne resurgisse sur scène : «Les électeurs n’auraient de choix que de voter au nom de la stabilité qu’incarnerait mon suc