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Présidentielle

Christiane Taubira annonce qu’elle participera à la primaire populaire et en «acceptera le verdict»

Après plusieurs semaines de circonvolution, l’ex-ministre de la Justice a décidé de se soumettre au vote des sympathisants de gauche.
Christiane Taubira à Montaut, le 6 janvier. (Matthieu Rondel/Hans Lucas pour Libération)
publié le 9 janvier 2022 à 11h47

Finalement candidate à la candidature. L’ancienne garde des Sceaux, qui laissait planer le suspense depuis décembre, annonce ce dimanche sa volonté de prendre part à la primaire populaire, lors d’un déplacement à Bondy, en Seine-Saint-Denis. «J’accepte les règles de la primaire populaire et j’en accepterai le verdict. J’accepte le risque de la démocratie», «dernière chance d’une union possible de la gauche», indique l’ex-ministre de François Hollande.

Après avoir envisagé une primaire où s’engagent les candidats, le collectif de la primaire populaire a changé de pied face au refus de plusieurs candidats, en prévoyant une «investiture populaire», un vote de ses plusieurs centaines de milliers d’inscrits sur internet. «C’est la plus belle des légitimités», estime Christiane Taubira, une figure prestigieuse auprès de certains électeurs, mais dont l’entrée dans l’arène en décembre n’a pour l’heure pas suscité de percée dans les sondages. «J’invite les autres candidats de gauche et écologistes à en faire autant».

Celle qui est vue par certains comme une «icône de la gauche» avait appelé à l’union de la gauche dans une tribune fin décembre : «Nos convergences, même avec des nuances sur certains sujets et sur des méthodes, sont suffisantes pour nous permettre de gouverner ensemble cinq ans durant».

Pourtant, Anne Hidalgo, qui avait été la première à prendre position en faveur de la primaire populaire, avait quasiment acté vendredi dans les colonnes de Libération l’échec de cette démarche : «Chacun va donc porter ses couleurs», en l’absence de l’engagement des autres candidats, l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, l’écologiste Yannick Jadot, le chantre de la «Remontada» Arnaud Montebourg et le communiste Fabien Roussel.

Le vote définitif de la primaire populaire est prévu du 27 au 30 janvier.