Au marché de Sevran, où une trentaine de militants distribuent les tracts du Nouveau Front populaire. Clémentine Autain est arrivée samedi matin, encore «choquée» par l’éviction des «insoumis insoumis», dont Alexis Corbière (Seine-Saint-Denis), Raquel Garrido (Seine-Saint-Denis) ou Danielle Simonet (Paris), critiques de Jean-Luc Mélenchon, qu’elle a qualifié de «purge» sur X. «J’ai pas dormi de la nuit, je suis hors de moi», souffle-t-elle à ses troupes. Libération l’a interrogée sur ce qu’elle appelle une «bombe à fragmentation», qui menace selon elle les chances du Nouveau Front populaire.
Quelle a été votre réaction aux investitures LFI vendredi soir ?
La stupéfaction. La colère. C’est tout petit au regard de l’histoire que nous sommes en train d’écrire : j’ai eu un sentiment de décalage complet entre, d’une part, la hauteur qu’exigent la lutte contre l’extrême droite et la possibilité de changer la vie de millions de Français, et d’autre part, la bassesse de régler des comptes, de solder des rancœurs, en s’asseyant sur le pluralisme de notre famille politique. Nous venons de réussir une union historique, nous sommes face au danger Le Pen-Bardella et la direction de LFI choisit de lancer une bombe à fragmentation. C’est irresponsable et con