Marine Le Pen n’aime pas les manifestations. Ce n’en est pas une, d’ailleurs, qu’elle organise à la diable, dimanche 6 avril, près des Invalides, à Paris, pour dénoncer sa lourde condamnation dans l’affaire des assistants fictifs du Rassemblement national (RN). Il s’agit, promettent ses troupes, d’un «rassemblement» ou d’un «meeting», à ne jamais évoquer sans toutes les épithètes – «populaire», «démocratique», «pacifique» – qui lui ôtent ce factieux parfum de 6 février 1934 (une manifestation antiparlementaire qui a tourné à l’émeute), jamais loin quand l’extrême droite descend dans la rue.
Le monde est vraiment trop injuste. La gauche a le droit de déployer ses banderoles, ses slogans et même, parfois, de casser des abribus. Et les partisans du Rassemblement national (RN) ne peuvent se claquemurer dans une place parisienne, enserrée dans un périmètre de sécurité délimité par la préfecture, sans se voir accusés de vouloir renverser la démocratie. Donald Trump n’a pas forcément aidé en dénonçant, ce vendredi 4 avril, la «chasse aux sorcières» dont serait victime la candidate frontiste à la présidentielle. «Libérez Marine Le Pen !», a-t-il conclu, en lettres majuscules, sur son réseau Truth Social, laissant s