A première vue, Eric Ciotti et Valérie Pécresse, les deux finalistes du congrès du parti Les Républicains, n’appartiennent pas vraiment à la même droite. Le député des Alpes-Maritimes voit dans Eric Zemmour un «ami» pour lequel il votera si le second tour de la présidentielle l’oppose à Emmanuel Macron. La présidente de la région Ile-de-France, elle, a rendu son tablier LR au lendemain des catastrophiques européennes de 2019, en invoquant le «rétrécissement» de son parti en voie de droitisation avancée sous l’impulsion de Laurent Wauquiez. L’époque ayant changé, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a mis un peu de vin dans son eau et musclé son programme. Au point que, si les nuances entre les deux finalistes demeurent, ils ne sont pas irréconciliables. Ciotti propose certes un éventail de mesures qui ne furent longtemps portées que par l’extrême droite (comme la préférence nationale ou la fin du droit du sol), mais Pécresse s’est fait à son tour l’avocate de propositions assez dures pour la droite traditionnelle (comme l’instauration de quotas annuels par pays pour l’immigration).
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