Comment distinguer un militant Rassemblement national (RN) d’un simple estivant dans les ruelles bondées de la vieille ville de Perpignan (Pyrénées-Orientales) ? Facile : il cache une mine déconfite derrière un large sourire de façade. Une semaine après la contre-performance des régionales et des départementales, le dix-septième congrès du parti d’extrême droite a débuté, samedi, dans une atmosphère de vacances. Pas question de se fâcher sous un si beau soleil : le raout est, paraît-il, surtout l’occasion de se revoir après une campagne harassante – et ratée. «On se retrouve après un an sans réunion de cette envergure, avec un esprit de famille qui fait qu’on est heureux», tente devant l’entrée un Laurent Jacobelli, porte-parole du RN et candidat défait dans le Grand-Est, l’air anormalement guilleret.
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Comme lui, la plupart des cadres entendent avant tout tirer un bilan positif de la «stratégie d’ouverture, ou plutôt la main tendue» (selon les mots de Thierry Mariani, ex-UMP), qui a peut-être contribué à démobiliser des électeurs RN déboussolés, mais doit tout de même, selon les cadres marinistes, lancer la formation présidée par