Assemblée nationale divisée, Premier ministre en difficulté, budget encalminé… Face à l’incapacité d’Emmanuel Macron de gouverner depuis la dissolution, la petite musique concernant une éventuelle démission ne cesse de résonner. Dernier en date à sonner le glas : Manuel Bompard, Le coordinateur de La France insoumise (LFI), qui a envoyé une lettre ce vendredi 29 novembre à Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, pour se connaître les modalités d’organisation d’une élection présidentielle anticipée.
Ce courrier s’inscrit dans la droite lignée de plusieurs appels à la démission émis ces derniers jours. Si les insoumis la réclament depuis plusieurs semaines, le député du Rassemblement national Sébastien Chenu, l’ancien président de l’UMP Jean-François Copé ou même le rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, Charles de Courson, demandent désormais le départ de Macron.
Soyons clairs : en dépit des appels divers, la question ne semble pas être sur la table. Interrogé lors d’une conférence de presse à l’Elysée le 12 juin, quelques jours après le revers de son camp aux européennes, le Président avait déjà balayé le sujet. «C’est absurde, avait-il répondu. Je veux tordre le cou à ce canard qui n’existe pas.»