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Crise politique : quelles conséquences si Emmanuel Macron démissionnait ?

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Si plusieurs responsables politiques ont exprimé leur souhait de voir l’actuel Président quitter ses fonctions, l’hypothèse est peu probable. Mais le député insoumis Manuel Bompard s’est déjà renseigné auprès du ministère de l’Intérieur des «modalités».

Affiches électorales pour les élections législatives à Auch, le 25 juin 2024. (Jean-Marc Barrere/Hans Lucas.AFP)
Publié le 29/11/2024 à 19h06

Assemblée nationale divisée, Premier ministre en difficulté, budget encalminé… Face à l’incapacité d’Emmanuel Macron de gouverner depuis la dissolution, la petite musique concernant une éventuelle démission ne cesse de résonner. Dernier en date à sonner le glas : Manuel Bompard, Le coordinateur de La France insoumise (LFI), qui a envoyé une lettre ce vendredi 29 novembre à Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, pour se connaître les modalités d’organisation d’une élection présidentielle anticipée.

Ce courrier s’inscrit dans la droite lignée de plusieurs appels à la démission émis ces derniers jours. Si les insoumis la réclament depuis plusieurs semaines, le député du Rassemblement national Sébastien Chenu, l’ancien président de l’UMP Jean-François Copé ou même le rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, Charles de Courson, demandent désormais le départ de Macron.

Soyons clairs : en dépit des appels divers, la question ne semble pas être sur la table. Interrogé lors d’une conférence de presse à l’Elysée le 12 juin, quelques jours après le revers de son camp aux européennes, le Président avait déjà balayé le sujet. «C’est absurde, avait-il répondu. Je veux tordre le cou à ce canard qui n’existe pas.»