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Libération
«Comportements inappropriés»

Damien Abad accusé de viols: chez LR, personne ne s’étonne

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Violences sexuellesdossier
La réputation de «lourd dragueur» du nouveau ministre était si connue dans le parti qu’elle faisait l’objet de blagues graveleuses. Après les révélations de «Mediapart», certains dénoncent l’impunité d’un homme resté à la tête de leur groupe parlementaire pendant plus de deux ans.
Damien Abad au siège de LR, dont il était alors le vice-président du groupe parlementaire, en 2017 à Paris. (GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP)
publié le 22 mai 2022 à 19h34

A chaque nouvelle affaire de violences sexuelles, toujours la même expression, triste et absurde à la fois : «Tout le monde savait.» Elle est sur toutes les lèvres chez Les Républicains depuis que leur secret de famille a été dévoilé samedi par Mediapart. Le site d’information a révélé que Damien Abad, tout nouveau ministre des Solidarités, ex-patron des députés LR, est accusé de viol par deux femmes. Avant sa nomination, il a fait l’objet d’un signalement auprès des instances de La République en marche et de LR pour ces faits présumés. Sans que cela remette en question la décision de l’intégrer dans la nouvelle équipe gouvernementale d’Elisabeth Borne. Ses anciens partenaires s’en étonnent. «Dès que j’en parlais avec des membres de cabinet ministériel ou des députés En marche, je leur disais : “Abad, faites attention, parce que chez nous il y a beaucoup de rumeurs qui circulent…”» raconte un député LR qu