Une grosse centaine de personnes trinque au soleil devant le Québecium, un bar canadien du XVIIe arrondissement de la capitale jeudi soir. Il est 19 h 30 et le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, candidat aux législatives dans la 3e circonscription de Paris, doit débouler d’une minute à l’autre pour une réunion publique accompagné de Bruno le Maire. Sur place, tout est prêt. Le kakémono est installé. L’enceinte branchée. Quelques instants plus tard, voilà enfin les deux membres du gouvernement, dans leur plus belle chemise blanche. La petite foule se scinde alors en deux. Rien à voir avec un quelconque geste messianique : sur la grosse centaine de personnes présentes, une bonne moitié n’est pas du tout là pour entendre le marcheur. «On est une association qui réunit des Français vivant au Canada et des futurs expats», souligne Julie. Donc plutôt en terrasse pour siroter un verre que pour parler législatives avec des macronistes.
C’est donc devant une cinquantaine de sympathisants que Stanislas Guerini lance «la mobilisation totale» des marcheurs de la circonscription à trois jours du second tour des législatives. Dimanche, le député sortant est arrivé en deuxième position avec six points de retard sur la candidate écologiste de la Nupes, Léa