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Libération
Reportage

Dans la course aux municipales 2026, trois députés RN déjà sur le front

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A Six-Fours, à Carcassonne et à Calais, «Libé» a suivi trois parlementaires lepénistes lorgnant les mairies et tentant chacun à leur façon de s’incruster dans le paysage et les esprits.
La cérémonie des vœux du député RN Marc de Fleurian, sur fond de photomaton et de musique disco, le 31 janvier 2025 à Calais. (Stéphane Dubromel/Hans Lucas pour Libération)
publié le 10 février 2025 à 19h41

Un air d’accordéon s’échappe d’une porte entrouverte et vient mourir sur le crépi d’un immeuble sans charme. A l’intérieur de la salle, une cinquantaine de personnes âgées valsent sous le regard de 300 ou 400 autres, attablés sous les fanions de l’Amicale six-fournaise des rapatriés d’Afrique du Nord, qui tient, ce dimanche de janvier, son bal musette. Les vœux du député ? C’est plus loin, pointe un participant. «Mais vous passerez bien le bonjour quand même à M. Boccaletti. On en a marre de tout ça : O.Q.T.F, martèle le dénommé Lopez. Vous comprenez ? Et s’ils ne veulent pas partir, on va s’occuper d’eux.» Dehors, le boulevard, les platanes et, à perte de vue, les pavillons encerclés de murs : Six-Fours-les-Plages, dans le Var, ses 36 203 habitants et son maire de droite, le même depuis 1995, qui vient d’ailleurs de passer au bal, où l’on semble l’apprécier. Autant que Frédéric Boccaletti, le député Rassemblement national (RN) de la circonscription, qui tente de le déloger depuis vingt-quatre ans.

Depuis 2022 qu’il est élu à l’Assemblée, ce frontiste pur jus, ancien bras droit de Jean-Marie Le Pen dans la région, croit plus ferme en ses chances de l’emporter aux élections municipales de 2026. A son patient travail d’implantation s’ajoute son nouveau statut de parlementaire, qui lui permet de se faire