Sur la liste des candidats aux législatives investis par le parti présidentiel, Albane Branlant est la plus jeune. A 25 ans, sous l’étiquette Ensemble, elle ne part pas vraiment favorite dans la 3e circonscription de la Somme. Au deuxième tour de la présidentielle, Marine Le Pen était en tête dans la plupart des 194 communes de ce territoire rural. A priori, l’élection devrait donc se jouer entre Emmanuel Maquet, député Les Républicains sortant solidement implanté, et son rival Rassemblement national, Nicolas Lottin, longtemps responsable de la puissante Association des chasseurs de gibiers d’eau. Mais la toute jeune prétendante joue crânement sa chance. Sa qualification pour le second tour est possible. Le score misérable de Valérie Pécresse – à peine plus de 4% au scrutin du 10 avril – démontre que la marque LR est devenue un repoussoir. Maquet, d’ailleurs, se garde bien de s’en prévaloir. De son côté, Albane Branlant peut compter sur le soutien du président du département, Stéphane Haussoulier, un ancien LR qui s’est prononcé dès le premier tour pour la réélection du chef de l’Etat. Porte à porte dans les villages, visites d’entreprises, marchés et braderies : la candidate mène campagne tambour battant depuis le début du mois. Elle a bon espoir d’avoir bientôt à ses côtés, sur le terrain, un haut responsable de la majorité.
Reportage
On la rencontre au Café de la place, en face de la mairie de Woincourt, bourg d’un millier d’habitants au cœur du «Vimeu rouge». Le maire, Arnaud Petit