Marché de Saint-Quentin, dans l’Aisne, mercredi 3 juillet. Sur un panneau d’affichage, un agent municipal constate la présence d’un tract du candidat du Rassemblement national, Philippe Torre. L’agent croise alors le candidat, une pile de tracts à la main, et l’invite à quitter le marché – le règlement de la municipalité interdisant l’activité politique sur ce lieu. «Je suis sur ma terre, je suis dans mon pays, je suis Français monsieur», répond alors Philippe Torre à l’agent municipal, selon la déposition de ce dernier auprès du commissariat de Saint-Quentin, consultée par Libération. Le candidat RN s’adresse ensuite à deux agents de police, présents sur le marché : «C’est qui celui-là qui veut me faire quitter ma terre et mon pays ?» L’agent municipal, né au Maroc, fait un lien avec ses «origines maghrébines», selon sa plainte.
Agacé, Philippe Torre rétorque que le coup est monté par Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et ancien maire de la ville, et par Frédérique Macarez, l’édile (LR) actuelle, qui lui avait succédé. Sur le marché, le prétendant RN a assuré qu’il ferait tomber la maire lors des prochaines élections municipales, en 2026, avant de s’adresser à l’agent : «Je me souviendrai de vous.» Puis de lui lancer : «Je suppose que vous ête