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Des racines et des Z

Dans le Nord, Eric Zemmour tente de faire école sur des terres acquises à Le Pen

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Le candidat d’extrême droite était vendredi dans les Hauts-de-France, une zone traditionnellement acquise au RN. Entre selfies et match de foot pour l’image avec son numéro 2, l’ancien chroniqueur a détaillé son programme pour l’éducation.
A Villers-Cotterêts, le 15 janvier. (Denis Allard/Libération)
publié le 15 janvier 2022 à 19h32

Vendredi matin à Honnecourt-sur-Escaut (Hauts-de-France). Un attroupement inhabituel s’est formé au milieu du village en briques rouges, planté entre les champs alentour aux surfaces encore givrées par la brume du Nord. Une vingtaine de sympathisants pro-Zemmour patientent à côté des journalistes cinq fois plus nombreux. Ambiance détendue, chacun dans son rôle, quand débarque un groupe de manifestants communistes. Ils sont peu. Sifflets à la bouche, ils crient «Zemmour est une tâche pour la France». L’un d’eux tient au bras un récent numéro de l’Huma avec dessus cette mise en garde de Serge Klarsfeld : «Zemmour prône des thèses bestiales, comme les nazis». Un autre arrache une à une les affiches du candidat que les militants avaient collées plus tôt sur un mur officiel attenant. On découvre en dessous Marine Le Pen et son sourire en coin. Un dialogue débute entre les pros et les antis : «Vous n’êtes pas les bienvenus ici». Réponse des autres : «vous non plus». En 2017, le village a voté à 60 % pour Marine Le Pen.

L’ancien chroniqueur de CNews arrive après 11 heures avec son équipe rapprochée, flanqué du rallié Guillaume Peltier qu’il va exhiber toute la journée. L’élu est un ancien de LR, du MPF, du MNR et du FN. Zemmour prend le temps de dédicacer une coque d’iPhone et un casqu