L’avant-dernier jour de campagne de Thierry Mariani a commencé par un faux départ. Le candidat Rassemblement national en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca) et son équipe devaient tracter à Draguignan. Un bastion frontiste au cœur du Var avec ses platanes, son cinéma à l’abandon et ses fanions entre les maisons. Thierry Mariani n’avait pas bien tâté le terrain : le marché des producteurs est trop petit pour ses ambitions. «C’est de ma faute, reconnaît David Rachline, maire RN de Fréjus et tête de liste dans le Var. Je croyais que le marché était plus grand.» Candidats et caméras quittent les étals de fraises et de miel de Draguignan pour ceux des Arcs-sur-Argens, dix kilomètres plus loin.
Ici aussi Thierry Mariani est en terrain conquis. En 2017 aux Arcs, Marine Le Pen était arrivée en tête au premier et au second tour. Dimanche dernier, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, récoltait 43% des voix, soit 7 points de plus que la moyenne régionale. «C’est intéressant parce que c’est dans le Var que la gestion de David Rachline, pendant les six ans de son mandat, a été plébiscitée. Il est passé au premier tour [des municipales de 2020 à Fréjus], se remotive Thierry Mariani. Mais on était hier à Aix-en-Provence. C’est l’une des villes où on a fait le moins bon score. On a été largement battus,