Un jeudi matin qui touche à sa fin. Matthieu Orphelin est dans un coin du marché Malakoff, un quartier populaire de Nantes. Il ne reste pas en place. Il fait les cent pas. Le candidat écologiste dans les Pays-de-la-Loire est au bout du fil avec une radio locale. Les questions sont nombreuses. Il raccroche pour retrouver son équipe et la députée européenne verte, Marie Toussaint, venue filer un coup de main. Il marque une dernière pause chez une cuisinière orientale du marché. Elle lui raconte son nouveau train de vie. Le Covid a tout chamboulé. Les clients sont moins nombreux donc les caisses plus vides. Le candidat l’écoute tranquillement. Il lui glisse qu’il a vécu dans le quartier, c’était à l’aube des années 90. Une façon de se mettre du bon côté. L’homme en campagne n’oublie pas de lui acheter des pâtisseries pour donner du poids à la caisse. La balade continue.

Le député du Maine-et-Loire rêve tout haut de la victoire. Dimanche, il est arrivé en tête des gauches (18,7 %). Les insoumis l’accompagnent depuis le début de l’aventure ; les socialistes, emmenés par Guillaume Garot (16,3 %), ont rejoint la bande après le premier tour. Une union de la gauche à la conquête du pouvoir. C’est beau. La présidente sortante de droite, Christelle Morançais, est arrivée devant