Un troisième car vient de déverser son content de retraités anglais sur le parking boueux. Les touristes, par dizaines, pataugent et luttent contre le vent pour se hisser jusqu’au point de vue imprenable sur les remparts élimés du Château-Gaillard et la Seine qui boucle en contrebas. Photos en rafales, explications historiques puis retour dans le bus, direction Giverny, à une trentaine de kilomètres, dans le sud-est de l’Eure. Le cœur du territoire de Sébastien Lecornu se visite en une demi-journée. Il faut un peu plus de temps pour appréhender les enjeux de pouvoir de ce coin de Normandie, où le nouveau Premier ministre n’a plus de mandat exécutif mais continue de peser de tout son poids sur la politique locale. Et tente, en même temps, d’endiguer et de composer avec l’inexorable montée du Rassemblement
Reportage 
Dans l’Eure, l’emprise de Lecornu et ses barons fragilisée par la montée du RN
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Conquis «à la force du poignet» avec une bande de proches, le fief normand du Premier ministre est grignoté par un lepénisme pourtant moins enraciné.
Les lepénistes «sont des profiteurs du malheur, ils ne font que surfer là-dessus», dénonce le maire de Vernon.  (Denis Allard/Libération)
Publié le 29/09/2025 à 11h30
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