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Dati contre Barnier : la date de la législative partielle à Paris fixée aux 21 et 28 septembre

L’élection législative partielle de la deuxième circonscription de Paris, qui devrait voir s’affronter les deux candidats du parti Les Républicains et un autre du Rassemblement national, aura lieu à la fin du mois de septembre.
Michel Barnier et Rachida Dati, en septembre 2021, à l'occasion de la rentrée des jeunes LR au Parc floral de Paris. (Alain Guilhot/Divergence)
publié le 6 août 2025 à 15h54

On a la date, il ne manque plus que les pop-corns. Le vote de la législative partielle de la deuxième circonscription de Paris, qui devrait voir s’affronter l’ancien Premier ministre Michel Barnier et la ministre de la Culture, Rachida Dati, aura lieu les 21 et 28 septembre, selon un décret paru ce mercredi 6 août au Journal officiel. «Les électeurs de la deuxième circonscription de Paris sont convoqués le dimanche 21 septembre en vue de procéder à l’élection de leur député à l’Assemblée nationale», précise le décret signé du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Le second tour aura lieu le 28 septembre, ajoute le texte.

Une candidate «quoi qu’il arrive»

La ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé fin juillet sa candidature à cette législative partielle, lançant les hostilités contre son camarade de LR Michel Barnier, qui brigue le même poste de député et a obtenu l’investiture du parti. Rachida Dati a affirmé qu’elle serait candidate «quoi qu’il arrive», accusant Barnier de se présenter pour servir des «ambitions présidentielles». Ce dernier l’a invitée à ne «pas se tromper» d’élection, estimant qu’elle avait «une ambition légitime» pour la mairie de Paris en 2026.

«Un esprit malin (et lucide) pourrait tout à fait rapprocher cette décision précipitée de Bruno Retailleau avec la date de l’audience qui doit fixer la date du procès de Rachida Dati. Audience qui se tiendra le 29 septembre. Soit le lendemain du second tour», a ironisé sur X le président du conseil national du Parti socialiste, Luc Broussy. La maire du VIIe arrondissement a en effet été renvoyée le 22 juillet en procès pour corruption et trafic d’influence, soupçonnée d’avoir perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil avec une filiale de l’alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu’elle était avocate et députée européenne. Elle a fait appel de la décision. «Si la législative avait été convoquée, comme c’était logique, pour les 28 septembre et 5 octobre, la date de l’audience serait intervenue entre les deux tours, a ajouté sur X Luc Broussy. Madame Dati peut donc dire merci à Bruno Retailleau et Gérald Darmanin.»

Un troisième déclaré et une potentielle candidate

Pour le moment, seule une autre personne est officiellement candidate pour cette élection : Thierry Mariani, ancien député du Vaucluse et ex-ministre du gouvernement Sarkozy, qui se présente cette fois sous les couleurs du Rassemblement national. D’après les informations du Parisien, la ministre macroniste chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, Clara Chappaz, est pressentie pour être investie par Ensemble pour la République (EPR).

Cette législative partielle intervient après la décision du conseil constitutionnel de déclarer inéligible Jean Laussucq (EPR), pour des irrégularités dans ses comptes de campagne. Deux autres députés, Stéphane Vojetta (circonscription des Français de l’étranger, EPR) et Brigitte Barèges (Tarn-et-Garonne, UDR), ont également été déclarés inéligibles le même jour. Les dates des législatives partielles de leurs circonscriptions n’ont pas encore été annoncées.