Faisant l’impasse sur les meetings, dernier candidat à entrer en campagne, Laurent Wauquiez, président Les Républicains d’Auvergne-Rhône-Alpes depuis six ans, rempile sans surprise. En capitalisant sur la prime au sortant et son obsession pour la sécurité, il engrange près de 56 % des votes, un score près de 16 points supérieur à celui de 2015.
Le patron de la deuxième région économique de France promet une «brigade régionale de sécurité», un «bouclier de vidéoprotection», l’embauche de médecins, la relocalisation industrielle et la «préférence régionale» dans l’artisanat et l’agriculture, extrapolant certaines des compétences réelles de sa collectivité. Surprise du premier tour, en se plaçant derrière Wauquiez, la candidate Europe Ecologie-les Verts, Fabienne Grébert, inconnue hors des cercles écolos, récolte 33,4 % des voix estimées, à la tête d’une union associant communistes, radicaux de gauche et socialistes, dont la figure de proue, l’ex-ministre Najat Vallaud-Belkacem, a plafonné au premier tour à 11,3 %.
Les élus du Rassemblement national, menés par Andrea Kotarac, transfuge de La France insoumise, confirment une nette contre-performance avec 11,4 % des votes (11 points de moins qu’en 2015). Autre râteau : le député La République en marche Bruno Bonnell, exclu du second tour avec 9,82 % des voix dimanche dernier. Il a persisté à ne pas fusionner ni donner de consignes. Le contraire aurait été difficile à assumer pour celui qui se posait en challenger de Laurent Wauquiez, qualifiant d’extrémistes le RN mais aussi les Verts.