Inventaire après désastre. Au lendemain de la déroute de Valérie Pécresse, les Républicains ont tant bien que mal tenté de maintenir l’unité de leur parti. Une gageure : si les figures de LR tenaient la défaite pour acquise, aucune n’en avait pressenti l’ampleur. Avec 4,8 % des voix, leur candidate a réalisé le pire score de l’histoire de la droite dans un scrutin national sous la Ve République.
La première urgence était matérielle : à cause de son faible score, Pécresse ne verra pas ses frais de campagne remboursés par l’Etat. «La situation financière de ma campagne est désormais critique», a-t-elle constaté lundi matin devant le siège de LR, évoquant un trou de «sept millions d’euros» et se disant «endettée personnellement à hauteur de cinq millions d’euros». Elle a lancé un appel national aux dons : «J’ai besoin de votre aide d’urgence d’ici le 15 mai. […] Il en va de la survie des Républicains.» En fait, a précisé plus tard son président, Christian Jacob, la situation financière du parti serait «saine». Seuls seraient en cause «les engagements personnels» de la présidente d’Ile-de-France.