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Chez Pol

Débats présidentiels: ces punchlines oubliées

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Election Présidentielle 2022dossier
A chaque débat présidentiel, une petite phrase ou deux accèdent à la postérité. Pourtant, les candidats font parler la poudre à de nombreuses reprises. Pour le plaisir, on ressort quelques archives qui valent le détour. Magnéto Serge.
En 1988, lors du débat télévisé entre les deux candidats à la présidentielle qualifiés au second tour, François Mitterrand, le président sortant, et Jacques Chirac, son ancien Premier ministre. (Georges Bendrihem/AFP)
publié le 20 avril 2022 à 12h09

1974

Private joke

Le coup bas était passé inaperçu. Evoquant les résultats du premier tour, Valéry Giscard d’Estaing prend l’exemple de Clermont-Ferrand, où il est arrivé devant François Mitterrand. Or, Anne Pingeot, maîtresse de ce dernier, vit dans cette commune. Et VGE, contrairement à l’opinion publique à cette époque, le sait parfaitement. Il en profite et glisse malicieusement à son adversaire : «C’est une ville qui vous connaît bien.» Oh le coquin.

1981

A fond à fond à fond

On prend les mêmes et on ne recommence pas. Honneur cette fois à Mitterrand. Après avoir pointé les faiblesses du bilan du président sortant tout au long du débat, le candidat socialiste cherche à décrédibiliser une dernière fois son challenger. Ça donne : «La situation de Monsieur Giscard d’Estaing, c’est […] celle d’un conducteur qui vient de verser sa voiture dans le fossé et qui viendrait me demander, pour me surveiller, de passer mon permis de conduire.»

1988

Tonton flingueur

Troisième joute d’entre-deux-tours d’affilée pour «Tonton». Le journaliste fait remarquer aux deux impétrants qu’«on ne les a probablement jamais vus aussi proches que sur le sujet de l’Europe». Mitterrand souligne alors que Jacques Chirac a, «jusqu’à une époque récente, toujours été contre ce qui concernait le développement de l’Europe». Surjouant le constat d’un rapprochement de leurs positi