En foulant le gravier de la cour de l’Elysée, mardi midi, les convives ont partagé la même réjouissance, teintée d’ironie. «On est très contents de venir !» plaisante un député EPR (Ensemble pour la République, nouvelle étiquette du groupe Renaissance). Sous entendu : après avoir été snobés pendant sept ans. Pourquoi bouder ce petit plaisir auquel les troupes macronistes ont si peu goûté ? La table est dressée pour une quinzaine d’invités dans le Salon des ambassadeurs, où se tient habituellement le Conseil des ministres. Un peu plus tôt d’ailleurs, le Président y a réuni une dernière fois l’équipe Attal qui, sa démission acceptée, s’apprête à expédier les affaires courantes. La poignée de députés EPR, appelés la veille par le secrétariat de la présidence, ne caresse plus l’espoir de connaître ces huis clos chaque semaine entre le chef de l’Etat et son gouvernement, mais c’est une petite consolation : passer à table avec Emmanuel Macron.
«C’était un déjeuner de réconciliation et d’écoute», résume un hôte. Le casting n’a pas dû couper l’appétit présidentiel : quelques ex-conseillers de l’Elysée, comme David Amiel, Pierre Cazeneuve, Vincent Caure (élu pour la première fois le 7 juillet), deux députés (ex-PS) qui comptent parmi ses plus anciens soutiens à l’Assemblée, Florent Boudié et Sophie Errante, la ministre des Relations avec le Parlement Marie Lebec, Paul Midy, Marc Ferracci et Olga Givernet. «S’il reçoit des anciens collaborateurs et leur demande si tout