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Rengaine

Depuis une décennie, le RN appelle à la dissolution de l’Assemblée plus d’une fois par an

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Le rejet de la loi immigration, lundi 11 décembre par l’Assemblée nationale, permet au parti d’extrême droite de ressortir son appel chronique à la dissolution et d’endosser ainsi le rôle d’une formation prête à gouverner.
Marine Le Pen à l'Assemblée, le 11 décembre 2023. (Albert Facelly/Libération)
publié le 13 décembre 2023 à 15h28

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L’idée a l’air de faire son chemin chez les éditorialistes de plateau : Macron pourrait finir par dissoudre l’Assemblée après que sa majorité a été mise en échec par le rejet préalable du projet de loi immigration. Forcément, ça en fait rêver certains, que tout le monde s’accorde à désigner grands gagnants d’éventuelles nouvelles élections législatives. Mardi 12 décembre au matin, sur RMC, Jordan Bardella se voyait déjà à Matignon. «Nous assumerons notre responsabilité», promettait le président du RN qui acceptera «d’être un Premier ministre de cohabitation, bien sûr». Soit l’exact inverse de ce que le même professait une grosse année plus tôt. «Notre rêve n’est pas de participer à un gouvernement de Macron, d’être Premier ministre», assurait Bardella à l’époque où c’était plutôt Mélenchon qui tenait la corde pour le poste. «C’est normal que Mélenchon souhaite être ministre de Macron, il l’a fait élire […]. Il y a là une forme de cohérence», rageait-il alors.

De l’eau a coulé sous les ponts. «Face à cette crise politique majeure, il faut revenir au peuple. Et l’un des moyens de revenir au peuple, qui est en démocratie le souverain ultime, c’est la dissolution de l’Assemblée», appelle donc Bardella. D