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Reportage

Des «appels du 18 juin» contre l’extrême droite : «On se concentre sur les circonscriptions où ça va se jouer à 1 000 voix près»

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Dans les centres d’appels montés par l’association Victoires populaires, près d’un millier de bénévoles ont multiplié les coups de téléphone à l’attention de sympathisants de gauche. Leur objectif : «sécuriser le vote et garantir les procurations».
Marche pour un Nouveau Front populaire et contre l'extrême droite, à Paris, samedi 15 juin 2024. (Marie Rouge/Libération)
publié le 18 juin 2024 à 20h51
(mis à jour le 18 juin 2024 à 20h51)

Composer, décrocher, raccrocher. Dans les locaux d’une association œuvrant pour la justice sociale à Saint-Denis, les coups de téléphone se répètent, leurs contenus aussi. Consciencieusement, Betty lit pour la troisième fois le script d’appel qui lui a été fourni. «Bonjour, je m’appelle Betty, commence-t-elle avec aplomb. Je suis bénévole pour faire gagner le Front populaire aux législatives, est-ce que vous avez quelques minutes à m’accorder ?» Comme cette jeune femme, un millier de jeunes bénévoles ont répondu présent à la sollicitation des mouvements Citoyens et Victoires populaires (ex-Primaire populaire). Certains sont chez eux, d’autres à Saint-Denis, Marseille ou encore à Lyon pour démarcher les sympathisants de gauches.

«On a dépassé les 5 000 appels cet après-midi, vous avez battu les scores de la matinée !» lance un militant à haute voix. Dans la salle transformée à la va-vite en «call-center», les visages jusqu’alors scotchés sur les écrans et les téléphones se relèvent. Les échos des applaudissements rebondissent sur les murs redécorés aux couleurs du Front populaire. Ce mardi 18 juin, on ne célèbre pas l’appel du général de Gaulle mais les «appels pour un Front populaire».

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