On la trouve rarement à court d’adjectifs pour qualifier ses adversaires, Emmanuel Macron en tête. La droite cherche pourtant ses mots pour évoquer son possible concurrent Eric Zemmour, qu’elle veut tenir à distance sans s’aliéner son électorat. Avocat du maréchal Pétain, condamné en 2018 pour provocation à la haine religieuse, l’essayiste est-il «raciste» et «d’extrême droite» ? Non, «il est Zemmour», a platement répondu le président du parti Les Républicains, Christian Jacob, dimanche sur BFM TV.
Comme tous les cadres LR ou presque, Jacob a aussitôt précisé ne pas partager la «ligne» du possible candidat, propos «décliniste où chaque jour la guerre civile va arriver». Au nom de cette différence de «valeurs», il a déjà exclu toute participation du polémiste à la primaire de la droite, qui doit désigner début décembre le candidat soutenu par LR. «On ne peut pas tout ramener à un seul sujet, celui du “grand remplacement“», avait-il expliqué quelques jours plus tôt sur France Inter. Mais l’ancien chroniqueur du Figaro, qui a proposé d’interdire les «prénoms étrangers», n’en reste pas moins «utile au débat public», a aussitôt balancé Jacob.
Tempête sous un crâne. Le président du «grand parti de la droite et du centre» peut difficilement cautionner la ligne ultra d’un Zemmour, qui