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Analyse

Dissolution : après sa campagne ratée de 2024, le RN est-il vraiment prêt cette fois-ci  pour des législatives ?

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Le parti lepéniste assure avoir tiré les leçons des dernières élections. Mais la tête de la formation semble toujours peu rassurée par le niveau de ses troupes.

Marine Le Pen à Matignon, le 3 octobre. (Albert Facelly/Libération)
Publié le 07/10/2025 à 18h11

Mardi 23 septembre, à l’Assemblée. Une grosse centaine de députés Rassemblement national fixe le bout de ses souliers tandis que Marine Le Pen, présidente du groupe, joue à la maîtresse d’école. «Soyez honnêtes : levez la main, ceux qui ne savent pas ce qu’est un rachat d’actions.» Silence honteux dans la salle de classe. La même reprend : «Aucune main ne se lève, je pense qu’il y a beaucoup de menteurs parmi vous.» La réprimande n’est pas volée. Au cours des dernières semaines, trop de cadres et de porte-parole ont démontré dans les médias leur connaissance approximative des dossiers économiques en général et du programme frontiste en particulier. Alors, voir ses ouailles sécher sur la définition d’une pratique boursière que le RN veut taxer à hauteur de presque 9 milliards d’euros, a le don de mettre en rogne Marine Le Pen. D’autant que la mesure est inscrite noir sur blanc depuis près d’un an