Elles avaient été déchirées et arrachées, mais elles ont fait le tour des réseaux sociaux, provoquant la stupéfaction. Un policier municipal stagiaire de Golbey, dans les Vosges, a été suspendu pour une durée de quatre mois après avoir été vu en train de coller cette affiche d’un visage d’un enfant blond aux yeux bleus accompagné d’un slogan «Donnons un avenir aux enfants blancs» en Lorraine, a-t-on appris ce vendredi 5 juillet.
A lire aussi
Ces posters représentaient un jeune garçon blanc et blond aux yeux bleus et portaient la signature du Parti de la France, un groupuscule d’extrême droite qui ne présentait qu’un seul candidat aux élections législatives, dans la 5e circonscription du département voisin de Meurthe-et-Moselle et qui a été éliminé au premier tour des élections législatives avec 10,06 % des voix.
Un candidat condamné pour incitation à la haine homophobe
Le maire de la commune, Roger Alémani, a pris cet arrêté la semaine dernière, le vendredi 28 juin, confirmant une information du quotidien Vosges Matin. Pour l’heure, une enquête pour «provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à raison de l’origine ou de l’appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée» est en cours, a-t-il rappelé.
A lire aussi
Cité par le journal local, le jeune policier municipal stagiaire d’une vingtaine d’années s’est pourtant dit «serein». «La loi est de mon côté, je ne (l’ai) pas enfreinte», a-t-il même déclaré alors que le maire de Neuves-Maisons, Pascal Schneider, a porté plainte, en plus de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et SOS Racisme.
Le candidat aux législatives se présentant sous la bannière du groupuscule, Pierre-Nicolas Nups, avait déclaré au journal L’Est républicain qu’il avait «validé» l’affiche diffusée en particulier à Neuves-Maisons, commune de 7 000 habitants de cette circonscription. Il a été éliminé au premier tour des élections législatives, avec 10,06 % des voix. En 2017, il avait été condamné par le tribunal correctionnel de Nancy à une peine de six mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité pour incitation à la haine homophobe.