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«Drôle de l’appeler M. le maire !» : à Saint-Amand-les-Eaux, le rebond municipal de Fabien Roussel

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Défait aux dernières législatives, le secrétaire général du Parti communiste a élu jeudi 30 janvier maire de la commune nordiste, à la faveur de la démission de son mentor Alain Bocquet.
Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, s'exprime après son élection en tant que nouveau maire, à Saint-Amand-les-Eaux (Nord), le 30 janvier. (François Lo Presti/AFP)
par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille
publié le 31 janvier 2025 à 10h06

Jeudi 30 janvier au soir, à l’espace Jean-Ferrat de Saint-Amand-les-Eaux (Nord), Fabien Roussel, le patron du Parti communiste français, a été élu maire de la ville par le conseil municipal, sous de vifs applaudissements. Et sous l’œil impassible de celui qui l’a fait tomber aux législatives, le député RN Guillaume Florquin. Ce dernier est le seul des opposants politiques à ne pas avoir pris la parole, discret, comme à son habitude au conseil municipal. Il a subi sans broncher l’attaque d’Alain Bocquet, le maire communiste sortant, évoquant les «vents mauvais» du moment, et la nécessité de défendre les valeurs de paix et de fraternité. Alain Bocquet, le monstre sacré amandinois : député de 1978 à 2017, réélu huit fois de suite, président du groupe parlementaire communiste pendant quatorze ans, maire de la commune depuis trente ans. Depuis l’annonce de sa démission, le 17 janvier, aucune critique ne s’élève, même de son opposition, qui encore jeudi, a pris garde à ne pas l’égratigner, à son grand amusement. C’était lui, la guest-star de la salle Jean-Ferrat, où beaucoup étaient venus le voir partir, même s’il reste conseiller municipal. «Je lèverai le doigt pour poser des questions, pour savoir s’il y a d