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Libération
50 ans du Front national

Du FN au RN: de l’affaire Ibrahim Ali aux départementales 2015, l’ADN de la haine

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Marine Le Pen assure que l’ex-FN n’est pas raciste, réduisant à des «maladresses» l’histoire foncièrement haineuse du parti.
Le Pen père et fille en 2012, à Lille. (PASCAL ROSSIGNOL/REUTERS)
publié le 5 octobre 2022 à 9h48

Cap d’Agde, rentrée politique de Marine Le Pen, le 18 septembre. Dans le hall blanc du palais des congrès, la présidente du RN répond aux questions des journalistes en tirant sur sa vapoteuse. Est-ce le mois de vacances, ses 88 députés fraîchement élus ou les premiers fans qui écrasent leur nez contre les vitres pour lorgner la scène ? La cheffe du groupe d’extrême droite semble particulièrement détendue. Jusqu’à la dernière question : «Y avait-il du racisme chez les fondateurs du Front national ?» «Jamais. Ja-mais, assène-t-elle alors avec dureté. Trouvez-moi un seul propos qui se base sur la race ou l’origine et non la nationalité.»

Nouvel arsenal langagier

Peu portée à l’autocritique, la patronne du RN ne peut cependant nier totalement l’histoire de son parti, qui célèbre ce mercredi ses 50 ans. Mardi, dans le Parisien, elle concédait «des erreurs, des maladresses, peut-être même parfois des fautes», très vite tempérées : le FN a surtout eu le mérite d’installer «des débats qu’aucun autre parti n’a évoqués : l’immigration, la critique de l’UE, de la mondialisation et de ses dangers…» Selon boniment officiel, le parti à la flamme n’aurait à s