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Majorité

Duels RN-NFP aux législatives : cinquante nuances de «ni-ni» dans le camp présidentiel

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Alors que de nombreux candidats macronistes pourraient être éliminés au premier tour, ou qualifiés en triangulaire, la question des désistements et des consignes de vote s’impose à une majorité embarrassée.
Gabriel Attal, Emmanuel Macron et Gérald Darmanin à l'Elysée, le 17 mai. (Lafargue Raphael-Pool/SIPA/Pool.SIPA)
publié le 25 juin 2024 à 19h32

La question du second tour taraude tant le camp présidentiel qu’elle a donné lieu à un «conf call» au sommet pour y cogiter. Mardi vers 14 heures, Emmanuel Macron a appelé les cinq chefs de partis de son camp, dont Edouard Philippe (Horizons) et François Bayrou (Modem), le Premier ministre, Gabriel Attal, et les ministres Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Rachida Dati, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et même les fidèles Richard Ferrand et Julien Denormandie.

Au bout du fil, on se satisfait de voir la courbe de la coalition centriste frémir dans les sondages (nettement derrière le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire) et on s’encourage à rester groupés. Mais déjà un dilemme émerge : s’ils sont qualifiés en triangulaires, les candidats du camp présidentiel doivent-ils se désister au profit d’un concurrent mieux placé pour battre le RN le 7 juillet ? Et s’ils sont éliminés au premier tour, doivent-ils appeler à voter pour un candidat du Nouveau Front populaire ou un LR non allié au RN ? Si la ligne n’est pas encore totalement actée, les interlocuteurs du chef de l’Etat s’accordent sur l’idée de «se positionner dans un réflexe républicain», résume un participant, et de «refuser les deux extrêmes, RN et LFI», en distinguant les insoumis de leurs autres partenaires de gauche.

La pression monte sur l’ex-majorité macroniste. Dans une tribune parue dans le Monde, mardi, 220 personnalités politiques et de la société civile ap