«J’ai l’impression que vous cherchez plus à me dissuader qu’à faire un article !» La critique est faite avec humour, mais au fond, Romain doute. Professeur d’anglais dans les Yvelines, ce militant écologiste de 35 ans a voté pour La France insoumise au premier tour de l’élection présidentielle. Déçu, il envisage désormais de voter Le Pen. «J’ai voté Macron au second tour en 2017 pour faire barrage, on ne m’y reprendra pas.»
Comme lui, une part minoritaire de l’électorat insoumis réfléchit aujourd’hui à mettre un bulletin Rassemblement national dans l’urne. Ils seraient entre 20 et 30% si l’on en croit les différents sondages publiés ici et là ces derniers jours. Ceci pour différentes raisons : colère, stratégie, convictions… En 2017, 7% des électeurs de Mélenchon avaient finalement voté Le Pen au second tour, selon un sondeur interrogé par le Parisien.
La haine de Macron comme carburant
«J’ai clairement honte», précise d’emblée Romain. Il explique avoir plutôt une fibre écologique. Il a même participé à la primaire organisée par EE-LV. «J’ai voté pour Delphine Batho car elle est la seule à parler