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Libération
2027

Election présidentielle : sans garantie de majorité à l’Assemblée, à quoi riment les programmes des candidats ?

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Si, depuis les débuts de la Ve République, les législatives ont toujours été remportées par le président élu, lui permettant de faire voter ses lois, le vent semble avoir tourné depuis 2024.
Résigné, Emmanuel Macron réclame depuis sa dissolution ratée le passage à une «culture du compromis». (Philippe Magoni/AFP)
publié le 18 août 2025 à 6h20

«Je ne peux rien vous promettre, je devrai tout négocier.» Imagine-t-on un candidat à la présidentielle saboter son meeting en admettant en toute honnêteté qu’il a, devant lui, l’horizon bouché du blocage parlementaire et de l’impuissance ? Et pourtant, la configuration actuelle d’une Assemblée nationale éclatée en trois blocs irréconciliables pourrait ne pas être qu’un accident. Sans la garantie de disposer d’une majorité, les programmes clé en main ont-ils encore un sens ?

Exacerbation du débat politique

Régulièrement consulté par des responsables politiques, Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris Panthéon-Assas, tente de sensibiliser ses interlocuteurs aux lois de l’arithmétique électorale. Le camp vainqueur à l’élection présidentielle n’obtient une majorité à l’Assemblée que si les électeurs des deux autres grands pôles s’abstiennent en masse lors des législatives.